À l’automne 2001 : Le Canada accueillera les reliques de sainte Thérèse de Lisieux
jeudi le 09 mars 2000
À partir du 18 septembre 2001 et pour une période pouvant s'étendre jusqu'à la mi-décembre de la même année, le grand reliquaire de sainte Thérèse de Lisieux entreprendra une tournée à travers tout le Canada.
C'est à la suite d'une demande officielle de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) que les autorités ecclésiastiques de Lisieux ont accepté que les reliques de la Petite Thérèse séjournent au Canada, dans le cadre d'une pérégrination à l'échelle mondiale qui a débuté en 1995 et qui a rejoint 14 pays, jusqu'à présent.
Au moment où le reliquaire (qui contient une partie des ossements de sainte Thérèse) arrivera au Canada, en septembre 2001, il en sera à son 22e pays. Au cours des cinq dernières années, les reliques de la Petite Thérèse ont été vénérées par des millions de personnes, en France, en Belgique, au Luxembourg, en Allemagne, en Italie, en Suisse, en Autriche, en Slovénie, au Brésil, en Hollande, en Russie, au Kazakhstan, en Argentine et aux États-Unis. Les reliques séjournent actuellement aux Philippines, après quoi elles prendront la direction de Taïwan, de Hong Kong, de l'Italie, du Mexique, de l'Irlande, du Liban et du Canada.
Au cours des prochaines semaines, le comité organisateur canadien, composé de cinq personnes, effectuera une consultation afin d'identifier les diocèses qui souhaitent recevoir le reliquaire, après quoi ce comité organisateur préparera le calendrier et l'itinéraire de la pérégrination à travers le pays.
Docteur de l'Église
Thérèse Martin, est morte de tuberculose en 1897, à l'âge de 24 ans, après avoir passé neuf années au Carmel de Lisieux. Sa réputation de sainteté a gagné rapidement le monde entier à la suite de la publication d'un recueil de ses trois manuscrits, intitulé l'Histoire d'une âme, qui a été traduit jusqu'à présent en 60 langues et dialectes. Déjà, au lendemain de sa mort, des faits extraordinaires, tels des guérisons humaines inexplicables et des conversions retentissantes, font accourir les pèlerins vers Lisieux.
En 1910, à peine 13 ans après sa mort, commencent les travaux en vue de sa canonisation. Pour Thérèse, tous les délais sont abrégés, tous les protocoles sont bouleversés. Le 29 avril 1923, elle est béatifiée. Deux années plus tard, le 17 mai 1925, elle est canonisée par le pape Pie XI, qui la nommera ensuite «patronne principale des missions de tout l'univers, à l'égal de saint François-Xavier». En 1997, le pape Jean-Paul II la proclame docteur de l'Église, en reconnaissance de l'influence exceptionnelle de sa spiritualité à travers le monde entier.
La dévotion envers sainte Thérèse de Lisieux est toujours aussi vivante aujourd'hui qu'elle ne l'était au moment de sa canonisation. Plus de 1 800 églises portent d'ailleurs son nom à travers le monde. Celle qui avait dit, quelques semaines à peine avant sa mort, «je passerai mon ciel à faire du bien sur la terre», sait encore aujourd'hui, par son souvenir, ses paroles et son témoignage de vie centrée sur le Christ, toucher le coeur des gens.
À travers l'histoire, la vénération des reliques des saints a souvent eu des conséquences surprenantes dans la vie des gens. Il suffit pour s'en rendre compte de lire l'abondant courrier qui parvient chaque jour à Lisieux à propos des faveurs, des guérisons intérieures et du sentiment de paix qui envahit les gens au contact des reliques de Thérèse.
![]() La châsse des reliques, qui a été conçue par un artisan brésilien, en 1927, est une véritable oeuvre d'art faite de bois de jacaranda et d'argent. Elle pèse environ 135 kilos et mesure 1,5 m de longueur, 1 m de largeur et 0,85 m de hauteur. |
Source : Sylvain Salvas |