Assemblée plénière 2001 : Les évêques revoient les enjeux et défis de l’éducation

jeudi le 20 septembre 2001

(CECC – Cornwall) – Les évêques catholiques du Canada ont débuté la deuxième journée de leur Assemblée plénière annuelle, qui se tient à Cornwall jusqu’à mardi prochain, en étudiant les enjeux de l’éducation chrétienne des adultes, des jeunes et des enfants au Canada.

Selon les trois conférenciers invités à aborder cette thématique, la formation des éducateurs de la foi constitue le plus grand défi auquel est confrontée l’Église en matière d’éducation chrétienne, une formation qui doit leur permettre d’enseigner la foi d’une façon signifiante.

M. Paul-André Giguère, de l’Institut de pastorale de Montréal, qui se spécialise dans l’éducation de la foi des adultes, a indiqué qu’à travers le monde, il y a eu de profonds changements dans le cheminement de la vie des adultes. Alors qu’auparavant on pouvait se guider à l’aide d’une simple carte, aujourd’hui, on doit s’équiper d’une boussole. Dès lors, le défi pour l’Église consiste, avec l’appui de catéchètes et en mettant plus d’emphase sur une éducation de la foi qui a du sens, à aider les gens à comprendre et à approfondir leur foi à l’aide de leur boussole.

Selon Mme Margaret Craddock, catéchète engagée dans le diocèse de St. John’s, à Terre-Neuve, la foi des enfants devrait être une préoccupation constante de la communauté chrétienne. Pour que cela soit, il faut pouvoir compter sur des catéchètes formés sur place et sur des communautés chrétiennes soucieuses de nourrir la foi de leurs enfants.

M. Jean-Marc Charron, doyen de la Faculté de théologie de l’Université de Montréal, a déclaré de son côté que les adolescents seront attirés par la vie de l’Église à condition qu’elle les implique dans des projets à caractère social, culturel, éthique et religieux dans des communautés qui mettront davantage l’accent sur la nouvelle évangélisation. Comme les deux intervenants avant lui, M. Charron a lui aussi insisté sur le fait que pour y arriver, l’Église devra se doter de catéchètes engagés et ayant reçu une solide formation.

Ces présentations ont été faites dans le cadre de la révision des mandats des Commissions épiscopales de l’éducation chrétienne des secteurs anglais et français de la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC).

Invité œcuménique

Comme à chaque année, la CECC invite un membre d’une Église chrétienne à prendre la parole à son assemblée plénière. Ce matin, son Éminence Sotirios Athanassoulas, archevêque métropolitain de l’Église grecque orthodoxe du Canada, a fait porter son intervention sur les divisions historiques entre les orthodoxes et les catholiques en insistant sur le fait que Dieu appelle l’Église à l’unité. L’archevêque a posé la question sans détour : « pourquoi la désunion existe-t-elle quand les deux Églises partagent la même Bible et le même Dieu? » Il a interpellé l’assemblée afin qu’un dialogue plus constructif s’instaure.

Synode des évêques

Enfin, les évêques ont consacré leur après-midi à discuter du prochain Synode des évêques qui se tiendra à Rome, du 30 septembre au 27 octobre prochain, et qui portera sur le ministère de l’évêque dans le nouveau millénaire. Mgr Gilles Cazabon, o.m.i., évêque de Saint-Jérôme, Mgr Raymond Lahey, évêque de St. George’s, Mgr Pierre Morissette, évêque de Baie-Comeau, et Mgr James Weisgerber, archevêque de Winnipeg, représenteront la CECC à cette rencontre synodale. Ils seront accompagnés par Mme Margaret O’Gara de la Faculté de théologie de l’Université de Saint Michael’s College, à Toronto, et de M. Gilles Routhier, prêtre et théologien, de la faculté de théologie et des sciences religieuses de l’Université Laval, à Québec.


Source : Sylvain Salvas
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