Condamnation à Mort de Stanley J. Faulder : Lettre au Ministre Lloyd Axworthy
lundi le 30 novembre 1998TRADUCTION
Le 30 novembre 1998
L'honorable Lloyd Axworthy
Ministre des Affaires étrangères
125 promenade Sussex
Ottawa, ON K1A 0G2
Monsieur le ministre,
J'aimerais vous transmettre, Monsieur le ministre, ainsi qu'au Gouvernement canadien les éloges de l'Organisme catholique pour la vie et la famille, pour les démarches entremises au nom de M. Joseph Stanley Faulder, citoyen canadien, qui sera exécuté dans l'état du Texas, le 10 décembre 1998. La requête de l'amicus curiae, déposée au nom du Gouvernement du Canada appuyant la demande d'une révision juridique de la cause de M. Faulder, à la Cour suprême des États-Unis, démontre sans équivoque votre souci de voir juger équitablement les Canadiennes et les Canadiens vivant à l'étranger. La violation par les États-Unis de la Convention de Vienne est une raison de force majeure pour déterminer qu'il y a lieu de réviser cette cause. En insistant sur ce fait, le Gouvernement a souligné vigoureusement que les normes établies par la justice internationale devraient être respectées. Vos appels à la clémence adressés au gouverneur George Bush de l'État du Texas ainsi qu'au Comité de libération conditionnelle (Board of Pardons & Paroles), exprimaient autant les dimensions légales qu'humanitaires impliquées dans la cause de M. Faulder.
Nous ne pouvons nous empêcher de constater ue la date projetée pour l'exécution de M. Faulder coïncide avec la célébration du 50e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, comprenant le droit le plus fondamental pour tous – le droit à la vie. Notre souci pour M. Faulder s'appuie sur la ferme conviction que la vie et la dignité humaine doivent être respectées et protégées en toutes circonstances. À l'approche du 3e millénaire, ni l'ordre public, ni le bien commun ne justifient l'utilisation de la peine capitale.
Bien que nous ne soyons pas en position d'établir la culpabilité ou l'innocence de M. Faulder, il resterait dans la mémoire collective suffisamment d'irrégularités pour sérieusement se demander si justice a été rendue dans cette cause. Quand la vie d'une personne est en jeu, toutes les précautions devraient être prises pour s'assurer qu'aucune erreur ne soit faite. Recevez nos remerciements pour avoir tenté l'impossible dans cette cause des plus prenantes.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le ministre, l'expression de ma très haute considération.
Adam Exner, o.m.i.
Archevêque de Vancouver
Président
Organisme catholique Pour la vie et la famille
Source : Sylvain Salvas |