L’Église doit promouvoir et encourager le ministère familial
samedi le 22 novembre 1997
(Cité du Vatican – CÉCC)…Mgr Francis J. Spence, archevêque de Kingston, dans une intervention à l'Assemblée spéciale du Synode des évêques pour l'Amérique , a demandé aux participants synodaux «d'envoyer un message d'espérance à toutes les familles.»
L'ancien président de la Conférence des évêques catholiques du Canada a exprimé le souhait que le Synode se penche sur les moyens d'encourager les familles à remplir la tâche du ministère qui leur incombe, et qu'il promeuve la vocation de la paternité comme essentielle au bien-être des familles.
Mgr Spence a préparé son exposé en lien avec le point #28 de l'Instrumentum Laboris (l'instrument de travail du Synode) qui aborde les aspects de la société contemporaine qui nécessitent une conversion.
L'archevêque de l'Ontario a fait l'énumération de trois dimensions importantes à considérer : la vision chrétienne du mariage et de la famille ; le contexte social, moral et économique actuel dans lequel se trouve la famille aujourd'hui ; le rôle de la paternité.
«La plupart de nos familles, a-t-il fait remarquer, sont très conscientes de l'importance profonde de leurs responsabilités, mais elles éprouvent des difficultés à faire la relation entre la réalité bien concrète de leur vie et la vision chrétienne du mariage et de la famille. Quelques-unes trouvent que le vocabulaire abstrait de l'Église est inaccessible, a-t-il précisé. D'autres trouvent qu'il est impossible de vivre le modèle idéal, se découragent et se sentent exclues.»
L'évêque de Kingston a expliqué que certaines expériences pastorales montrent l'importance d'un modèle de ministère familial (dirigé par des familles) qui suscite des occasions pour faire l'expérience des liens entre la vie et la foi et promeut la solidarité entre les familles. Signalant que les familles ne vivent pas à l'écart, il a insisté sur le fait qu'il fallait aussi considérer les facteurs sociaux et économiques pour développer des approches pastorales.
Mgr Spence a déclaré que la situation actuelle nous demande de «réfléchir sérieusement sur la double responsabilité du père et de la mère à l'égard de leurs enfants». Comme dans bien des cas, les enfants des familles monoparentales n'ont aucun ou très peu de contact avec leur père, «nous nous trouvons alors en face de situations pénibles et dommageables.»
Source : Sylvain Salvas |