Pour signifier son opposition à la guerre contre l’Iraq : L’Église catholique du Canada promeut une journée de jeûne et de prière
vendredi le 28 février 2003(CECC – Ottawa)… À l’invitation du pape Jean-Paul II, la Conférence des évêques catholiques du Canada (CECC) encourage les fidèles à marquer d’une journée de jeûne et de prière pour la paix le Mercredi des cendres qui souligne le début du Carême.
C’est ainsi que partout dans le monde, le 5 mars prochain, plus d’un milliard de catholiques seront appelés à s’unir par la prière pour la cause de la paix, tout particulièrement au Moyen-Orient. Au moment de l’annonce qu’il faisait le 23 février dernier, le Saint-Père a réaffirmé que la guerre n’était pas une solution : « Quelque soit leur religion, tous les croyants ont le devoir d'affirmer que l'on ne saurait trouver le bonheur en s'opposant les uns aux autres, mais les uns avec les autres, que jamais le terrorisme et la logique guerrière ne pourront assurer l'avenir de l'humanité ».
Devant la menace d’un conflit armé, les croyants ont un rôle à jouer. « Les chrétiens sont appelés à être des sentinelles de la paix, partout où ils vivent et travaillent. Il nous est demandé de veiller, afin que les consciences ne cèdent pas à la tentation de l'égoïsme, du mensonge et de la violence ».
Il souhaite que la prière solidaire de millions de personnes soit entendue mercredi prochain. « Nous implorerons avant tout Dieu pour la conversion des cœurs et le choix de décisions justes capables de résoudre correctement et pacifiquement les mésententes qui menacent l'avancée de l'humanité ».
Des textes à méditer
Le Conseil pontifical pour la justice et la paix partage suggère qu’une des formes de prière puisse être la récitation solennelle et publique du Rosaire dans les sanctuaires mariaux. Plusieurs textes récents publiés par le Vatican ont comme thème central la paix dont ceux parus à l’occasion de la Journée mondiale de la paix et de la Journée mondiale des communications sociales.
Le jeûne, lui, est une vieille tradition religieuse qui porte plusieurs significations. Il peut évoquer la solidarité des jeûneurs envers des personnes qui vivent des situations difficiles, témoigner de la renonciation à certains plaisirs de la vie et aussi symboliquement signifier que la femme et l’homme ne se nourrissent pas seulement de pain mais que la Parole de Dieu est nourriture. La règle ancienne pour le jeûne, prescrit par l’Église, était l’abstention complète de toute nourriture pendant la journée. Aujourd’hui, on pratique le jeûne en prenant un repas sans viande à midi et une très légère collation le matin et le soir.
Au Canada
Mgr Jacques Berthelet, C.S.V., évêque de Saint-Jean-Longueuil et président de la CECC, s’est exprimé, au nom de ses confrères dans l’épiscopat canadien, contre la guerre en Iraq. En janvier dernier, avec d’autres dirigeants d’Églises chrétiennes du pays, il signait le document « Se préparer pour la paix », une initiative visant à recueillir les signatures de Canadiennes et Canadiens opposés à une lutte armée.
Notons enfin que le Mercredi des cendres coïncide, au Canada, avec le lancement de la campagne de financement de Développement et Paix, un organisme de solidarité internationale fondé par la Conférence des évêques catholiques du Canada, il y a 35 ans. La CECC encourage les personnes qui le voudraient à faire don de l’argent économisé lors du jeûne à Développement et Paix. Le comédien Luc Picard agit comme porte-parole officiel de la campagne Carême de partage.
Source : Sylvain Salvas |