Près d’un an après l’événement : La JMJ insuffle toujours un vent de jeunesse à l’Église canadienne
jeudi le 19 juin 2003(CECC – Ottawa)… Le comité épiscopal chargé d’assurer le suivi de la Journée mondiale de la jeunesse, qui s’est tenue en juillet 2002 à Toronto et dans les autres diocèses canadiens, trace un bilan positif de l’événement près d’un an plus tard.
Au plan pastoral, l’impact est palpable au sein de l’Église catholique au Canada, constatent les membres du comité d’évêques qui est né dans la foulée de deux événements : le congrès intercontinental sur les vocations, tenu à Montréal, et la JMJ qui a réuni des centaines de milliers de personnes dans la métropole torontoise.
Mgr James Wingle, évêque de St. Catharines, en Ontario, déclare que les retombées sont majeures. « Nous sentons dans notre Église une certaine fébrilité. Les jeunes qui ont participé à la JMJ continuent de se voir un an plus tard. Ils ont formé des groupes, s’engagent ensemble dans des projets communautaires et pastoraux, se réunissent pour prier et approfondir leur foi. De plus, nous voyons de nombreux nouveaux visages dans nos rassemblements, des jeunes qui ont rencontré des participants à la JMJ ou encore qui ont suivi l’événement par le truchement de la télévision. La JMJ a vraiment été une expérience extraordinaire pour notre jeunesse. »
Le comité épiscopal, complété par des évêques représentant les quatre grandes régions pastorales du Canada (Mgr Valéry Vienneau – Atlantique, Mgr André Rivest – Québec et Mgr Gerald Wiesner – Ouest) constate que l’organisation de la JMJ a secoué l’Église catholique au Canada. « Nous avons pris un grand risque en invitant le monde chez nous. Mais ce pari valait la peine d’être pris. L’investissement dans la jeunesse plutôt que dans les pierres fut une décision à la fois courageuse et symbolique. Le message est clair : les jeunes sont non seulement l’avenir de notre Église mais ils en sont aussi le présent. Nous croyons que ce message a été entendu et nous en récoltons déjà les fruits », a dit Mgr Wingle.
En effet, si la JMJ de Toronto a été le point culminant de cette grande aventure pastorale, ce rassemblement aura servi de catalyseur et les diocèses canadiens se sont empressés de prendre le relais et de poursuivre sur cette lancée. Car si la manifestation de 2002 fut un succès au plan national et international, ses incidences prennent vraiment tout leur sens au plan local et régional.
La vitalité de la pastorale diocésaine des jeunes de 16 à 35 ans ne se dément pas depuis juillet 2002. Quelques exemples :
- À Edmonton : de nombreux nouveaux groupes ont vu le jour dans les campus collégiaux et universitaires. En mai dernier, un grand rassemblement a eu lieu pour célébrer la JMJ 2003. Dans les paroisses, plusieurs jeunes s’engagent dans des projets pastoraux ou communautaires. Cet été, des sessions « Theology on Tap » seront tenues dans des bars où des jeunes se réunissent.
- À Toronto : le Bureau de la pastorale jeunesse a été remodelé et l’emphase a été mise sur des projets s’adressant tout particulièrement à des jeunes qui vivent les valeurs évangéliques. Un programme estival appelé SOS (Summer of Service) est sur le point de prendre son envol ; il permettra à des jeunes de s’impliquer à travers le diocèse dans des projets d’aide aux sans-abri, de nettoyage des parcs et des visites aux personnes âgées. On note aussi un intérêt accru pour les vocations et une augmentation sensible du nombre de jeunes oeuvrant dans les paroisses.
- À Montréal : de nombreuses initiatives ont vu le jour telles que « Jesus Cool » qui, pendant quatre jours, réunit des jeunes par le chant, la danse, la prière. La JMJ aura aussi permis à bien des jeunes de découvrir les rencontres de type Taizé comme le démontre le rassemblement de février dernier à l’Oratoire Saint-Joseph où 800 jeunes s’étaient donné rendez-vous.
- À Québec : la Journée mondiale de la jeunesse annuelle (célébrée lors du Dimanche des rameaux), a rassemblé 700 jeunes qui se sont réunis pour fraterniser et entendre la Parole de Dieu. Par ailleurs, 45 jeunes hommes et femmes ont pris part à une rencontre vocationnelle.
- À Halifax : là aussi, on note une augmentation de la participation des jeunes à la vie paroissiale et l’accroissement du nombre de groupes de jeunes depuis la tenue de la JMJ 2002. Le programme jeunesse de Développement et Paix a pris de l’ampleur et les demandes de sessions de formation sont à la hausse également. D’autre part, les préparatifs sont déjà en marche en vue de la prochaine JMJ qui aura lieu à Cologne, en Allemagne, en 2005.
Finances
Appelés à dresser le bilan financier, les évêques ont rappelé qu’un événement de cette envergure avait bien sûr demandé des investissements importants de la part des diocèses. « Nos prévisions budgétaires ont été faussées par des événements hors de notre contrôle. La participation des jeunes a été fortement affectée, entre autres, par la tragédie du 11 septembre 2001, le climat politique et les difficultés économiques qui sévissent dans de nombreux pays. Je n’ose même pas imaginer ce qui serait survenu si la JMJ avait eu lieu cette année suite à la guerre en Irak, le SRAS et le syndrome de la vache folle. », a commenté Mgr Peter Schonenbach, secrétaire général de la CECC.
« Ces états financiers, a-t-il poursuivi, ne constituent toutefois pas le rapport final des opérations de la JMJ. Ils donnent un aperçu général des revenus et des dépenses de l’année 2002, année principale des activités de la JMJ. La corporation du Conseil des Journées mondiales de la jeunesse de l’Église catholique (JMJ) 2002 poursuit ses activités afin de compléter la gestion de l’ensemble des activités financières et légales restantes et d’assurer le maintien des dossiers d’information sur la JMJ. L’exercice financier 2003 n’affectera pas de manière significative les résultats financiers du rapport final », a précisé Mgr Schonenbach.
Les états financiers de la JMJ 2002 peuvent être consultés sur le site internet de la Conférence des évêques catholiques du Canada en cliquant ici.
Source : Sylvain Salvas |