Éducation
mardi le 15 janvier 2013Objet des recommandations : | no. dans Verbum Domini |
Éducation | |
Formation selon l’Écriture | |
Catéchistes, besoin de formation Doctrine sociale de l’Église, dans la formation des laïcs Formation des lecteurs liturgiques Jeunes, besoin de témoins et d’enseignants Laïcs, besoin de formation Mémorisation de certains passages bibliques |
75 100 58 104 84 74 |
Interprétation de l’Écriture | |
Catéchisme de l’Église catholique Dei Verbum École et université Étude de la Parole, dans un esprit ecclésial Exégèse, relation à la théologie Exégètes : rôle; relations aux pasteurs et théologiens Herméneutique : correcte de la foi ; biblique Inspiration Lecture canonique Mariologie Pages « obscures » Péché Révélation privée Sacrement : unité avec la Parole Saints : rôle dans l’interprétation de l’Écriture Testaments : relation entre les deux Traductions de la Bible Vérité, inspiration : concepts nécessaires dans l’herméneutique |
74 35 111 47 35 33, 45 47, 29 19 57 27 42 26 14 53 48 41 46 19 |
Il faut établir des centres de formation pour catéchètes ainsi que des instituts d’études bibliques.
- « [I]l est nécessaire qu’il y ait une formation convenable des chrétiens et, en particulier, des catéchistes. … Les Pères synodaux ont… recommandé que… soient établis des centres de formation pour laïcs et pour missionnaires, où l’on apprenne à comprendre, à vivre et à annoncer la Parole de Dieu, et que, là où on en voit la nécessité, soient constitués des instituts spécialisés dans les études bibliques pour former des exégètes qui aient une solide compréhension théologique et qui soient sensibles aux contextes de leur mission. » (Verbum Domini 75)
Il faut enseigner aux laïcs la Doctrine sociale de l’Église.
- “C’est surtout la tâche des fidèles laïcs, formés à l’école de l’Évangile, d’intervenir directement dans l’action sociale et politique. C’est pourquoi le Synode recommande une formation adéquate selon les principes de la Doctrine sociale de l’Église.” (Verbum Domini 100)
Les lecteurs qui proclament la première ou la deuxième lecture à la Messe doivent recevoir une préparation et une formation adéquate.
- “Durant l’Assemblée synodale sur l’Eucharistie, il avait déjà été demandé qu’un plus grand soin soit apporté dans la proclamation de la Parole de Dieu. Comme on le sait, tandis que l’Évangile est proclamé par le prêtre ou le diacre, la première et la seconde lectures, dans la tradition latine, sont proclamées par le lecteur choisi, homme ou femme. Je voudrais ici me référer aux Pères synodaux qui, encore en cette circonstance, ont souligné la nécessité de soigner par une formation adéquate l’exercice du munus du lecteur dans la célébration liturgique et, de manière particulière le ministère du lectorat qui, comme tel dans le rite latin, est un ministère laïc. Il est nécessaire que les lecteurs chargés d’un tel service, même s’ils n’ont pas été institués, soient vraiment aptes et préparés avec soin. Une telle préparation doit être aussi bien biblique et liturgique que technique : « La formation biblique doit permettre aux lecteurs de situer les lectures dans leur contexte propre et de comprendre, à la lumière de la foi, le point central du message révélé. La formation liturgique doit fournir aux lecteurs la possibilité de saisir le sens et la structure de la liturgie de la Parole et de comprendre les liens entre celle-ci et la liturgie eucharistique. La préparation technique doit rendre les lecteurs toujours plus compétents dans l’art de lire devant le peuple, soit directement, soit en utilisant les moyens modernes qui amplifient la voix ». » (Verbum Domini 58)
Il faut enseigner aux jeunes l’amour de l’Évangile et les familiariser avec l’Écriture sainte.
- “Cette attention au monde des jeunes implique le courage d’une annonce claire ; nous devons aider les jeunes à acquérir une intimité et une familiarité avec la Sainte Écriture, pour qu’elle soit comme une boussole qui leur indique la route à suivre. C’est pourquoi ils ont besoin de témoins et de maîtres, qui marchent avec eux et qui les forment à aimer et à communiquer à leur tour l’Évangile surtout aux jeunes de leur âge, devenant ainsi eux-mêmes des annonciateurs authentiques et crédibles.” (Verbum Domini 104)
Les diocèses doivent offrir de la formation continue aux laïcs qui assument des responsabilités dans l’Église.
- “Que selon leurs possibilités, les diocèses eux-mêmes fassent, en ce sens, des offres de formation aux laïcs ayant des responsabilités ecclésiales particulières.” (Verbum Domini 84)
Il faut encourager la mémorisation de certains passages bibliques.
- « On doit encourager de cette façon la connaissance des figures, des événements et des expressions fondamentaux du texte sacré ; à cette fin, une mémorisation intelligente de certains passages bibliques – particulièrement ceux qui parlent des Mystères chrétiens – peut aussi être profitable. » (Verbum Domini 74)
Souligner le lien entre l’Écriture et le Catéchisme.
- « [I]l est important de souligner le lien entre la Sainte Écriture et le Catéchisme de l’Église catholique ». (Verbum Domini 74)
Exégèse et théologie ont un lien de réciprocité : elles ont besoin l’une de l’autre.
- « En définitive, “là où l’exégèse n’est pas théologie, l’Écriture ne peut être l’âme de la théologie, et vice versa, là où la théologie n’est pas essentiellement interprétation de l’Écriture dans l’Église, cette théologie n’a plus de fondement”. Il est donc nécessaire de se décider fermement à considérer avec davantage d’attention les indications données par la Constitution dogmatique Dei Verbum sur ce point. » (Verbum Domini 35)
Il faut encourager l’enseignement de la religion, en mettant l’accent sur la connaissance de l’Écriture sainte.
- L’école et l’université : « Que les centres d’études dépendant des entités catholiques apportent une contribution originale – qui doit être reconnue – à la promotion de la culture et de l’instruction. Il ne faut pas non plus négliger l’enseignement de la religion, en formant avec soin les enseignants. Dans de nombreux cas, celui-ci représente pour les étudiants une occasion unique de contact avec le message de la foi. Il est bon que, dans cet enseignement, soit promue la connaissance de l’Écriture sainte, dissipant les préjugés, anciens et nouveaux, et cherchant à faire connaître sa vérité. » (Verbum Domini 111)
L’étude de la Parole de Dieu doit se faire dans un esprit profondément ecclésial.
- « Dans cette perspective, je recommande que l’étude de la Parole de Dieu, transmise et écrite, ait lieu dans un esprit profondément ecclésial. Dans ce but, qu’on tienne justement compte, dans la formation académique, des interventions du Magistère sur cette thématique, lequel « n’est pas au-dessus de la Parole de Dieu, mais est à son service ». (Verbum Domini 47)
Exégèse et théologie ont un lien de réciprocité : elles ont besoin l’une de l’autre.
- « En définitive, “là où l’exégèse n’est pas théologie, l’Écriture ne peut être l’âme de la théologie, et vice versa, là où la théologie n’est pas essentiellement interprétation de l’Écriture dans l’Église, cette théologie n’a plus de fondement”. Il est donc nécessaire de se décider fermement à considérer avec davantage d’attention les indications données par la Constitution dogmatique Dei Verbum sur ce point. » (Verbum Domini 35)
Les exégètes ne doivent pas se limiter à l’analyse historique ; ils doivent aussi expliquer le sens de la parole de Dieu pour aujourd’hui.
- « Dans leur travail d’interprétation, les exégètes catholiques ne doivent jamais oublier que ce qu’ils interprètent est la Parole de Dieu. Leur tâche commune n’est pas terminée lorsqu’ils ont distingué les sources, défini les formes ou expliqué les procédés littéraires. Le but de leur travail n’est atteint que lorsqu’ils ont éclairé le sens du texte biblique comme Parole actuelle de Dieu.» (Verbum Domini 33)
Pasteurs, exégètes et théologiens doivent collaborer plus étroitement.
- « Précisément à ce propos, les Pères synodaux ont recommandé, par exemple, un lien plus étroit entre pasteurs, exégètes et théologiens. Il est bon que les Conférences épiscopales favorisent ce type de rencontre “en vue de promouvoir une plus grande communion au service de la Parole de Dieu”. » (Verbum Domini 45)
L’herméneutique de la foi est nécessaire à la formation exégétique et théologique, notamment pour les séminaristes.
- « Une autre conséquence qui dérive d’une herméneutique correcte de la foi concerne la nécessité d’en montrer les implications pour la formation exégétique et théologique, en particulier des candidats au sacerdoce. » (Verbum Domini 47)
La réalité même des Écritures exige qu’on les étudie dans le contexte de la vie de l’Église.
- « Cela nous permet de rappeler un critère fondamental de l’herméneutique biblique : le lieu originaire de l’interprétation scripturaire est la vie de l’Église. Cette affirmation n’indique pas la référence ecclésiale comme un critère extrinsèque auquel les exégètes doivent se plier, mais elle est demandée par la réalité même des Écritures et par la manière dont elles se sont formées dans le temps. » (Verbum Domini 29)
Il faut approfondir aujourd’hui les concepts d’inspiration et de vérité pour mieux comprendre l’Écriture.
- « La réflexion théologique a certainement toujours considéré l’inspiration et la vérité comme deux concepts clés pour une herméneutique ecclésiale des Saintes Écritures. Toutefois, nous devons reconnaître la nécessité actuelle d’approfondir de façon adéquate ces réalités, afin de pouvoir mieux répondre aux exigences relatives à l’interprétation des textes sacrés selon leur nature. Dans cette perspective, je souhaite ardemment que la recherche dans ce domaine puisse progresser et qu’elle porte du fruit pour la science biblique et pour la vie spirituelle des fidèles. » (Verbum Domini 19)
La lecture canonique est nécessaire pour réconcilier les conflits apparents entre les textes de l’Ancien et du Nouveau Testament dans le Lectionnaire.
- « Les quelques difficultés qui persistent dans la compréhension des relations entre les lectures [dans le lectionnaire] des deux Testaments, doivent être considérées à la lumière de la lecture canonique, c’est-à-dire à la lumière de l’unité intrinsèque de toute la Bible. Là où le besoin s’en fait sentir, les organes compétents peuvent pourvoir à la publication de matériel didactique qui facilitera la compréhension du lien entre les lectures proposées par le lectionnaire, lesquelles doivent être toutes proclamées à l’assemblée liturgique, comme le prévoit la liturgie du jour. Les autres problèmes éventuels et les difficultés doivent être notifiés à la Congrégation pour le Culte divin et la Discipline des Sacrements. » (Verbum Domini 57)
Il faut expliquer aux fidèles le lien étroit entre Marie et l’écoute de la Parole de Dieu.
- « À notre époque, il est nécessaire que les fidèles soient initiés à mieux découvrir le lien entre Marie de Nazareth et l’écoute croyante de la Parole divine. J’exhorte aussi les chercheurs à approfondir le plus possible le rapport entre la mariologie et la théologie de la Parole. On pourra en tirer un grand bénéfice autant pour la vie spirituelle que pour les études théologiques et bibliques. » (Verbum Domini 27)
C’est à la lumière du mystère du Christ qu’il faut aborder les pages obscures de l’Écriture.
- « J’exhorte donc les chercheurs et les pasteurs à aider tous les fidèles à s’approcher aussi de ces pages [“obscures”] à travers une lecture qui fasse découvrir leur signification à la lumière du mystère du Christ. » (Verbum Domini 42)
Le refus d’entendre la Parole de Dieu est la racine du péché.
- « C’est pourquoi, il est important que les fidèles soient formés à reconnaître la racine du péché dans la non-écoute de la Parole du Seigneur et à accueillir en Jésus, le Verbe de Dieu, le pardon qui nous ouvre au salut. » (Verbum Domini 26)
Il faut enseigner aux fidèles à distinguer entre la Parole de Dieu et les révélations privées, qui peuvent aider à vivre la Parole plus pleinement à une certaine époque de l’histoire.
- Après avoir discuté de la plénitude de toute révélation dans Jésus Christ, le pape Benoît XVI note que « le Synode a recommandé d’“aider les fidèles à bien distinguer la Parole de Dieu des révélations privées”, dont le rôle “n’est pas de (…) « compléter » la Révélation définitive du Christ, mais d’aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l’histoire”. … Une révélation privée peut introduire de nouvelles expressions, faire émerger de nouvelles formes de piété ou en approfondir d’anciennes. Elle peut avoir un certain caractère prophétique (cf. 1 Th 5, 19-21) et elle peut être une aide valable pour comprendre et pour mieux vivre l’Évangile à l’heure actuelle. Elle ne doit donc pas être négligée. C’est une aide, qui nous est offerte, mais il n’est pas obligatoire de s’en servir. Dans tous les cas, il doit s’agir de quelque chose qui nourrit la foi, l’espérance et la charité, qui sont pour tous le chemin permanent du salut. » (Verbum Domini 14)
Il faut expliquer l’unité que forment Parole et Sacrement dans le mystère de l’Église.
- « Il est certain que “la liturgie de la Parole est un élément décisif dans la célébration de chacun des Sacrements de l’Église” ; néanmoins, dans l’action pastorale, les fidèles ne sont pas toujours conscients de ce lien et ne perçoivent pas toujours l’unité entre le geste et la parole. “Il appartient aux prêtres et aux diacres, surtout lorsqu’ils administrent les Sacrements, de mettre en lumière l’unité que Parole et Sacrement forment dans le ministère de l’Église” ». (Verbum Domini 53)
L’interprétation de l’Écriture comprend l’écoute des saints, qui l’ont vraiment mise en pratique.
- « L’interprétation de la Sainte Écriture demeurerait incomplète si on ne se mettait pas à l’écoute de qui a véritablement vécu la Parole de Dieu, c’est-à-dire les saints… Chaque saint représente comme un rayon de lumière qui jaillit de la Parole de Dieu ». (Verbum Domini 48)
Il importe de faire ressortir le lien étroit entre l’Ancien et le Nouveau Testament.
- « Il est donc important qu’aussi bien dans la pastorale que dans le milieu académique, soit bien mise en évidence la relation intime entre les deux Testaments ». (Verbum Domini 41)
Il faut encourager les traductions œcuméniques de la Bible.
- « [ L]a promotion des traductions communes de la Bible participent à l’effort œcuménique. Je désire remercier ici tous ceux qui portent cette grande responsabilité et les encourager à poursuivre leur tâche. » (Verbum Domini 46)
Il faut approfondir aujourd’hui les concepts d’inspiration et de vérité pour mieux comprendre l’Écriture.
- « La réflexion théologique a certainement toujours considéré l’inspiration et la vérité comme deux concepts clés pour une herméneutique ecclésiale des Saintes Écritures. Toutefois, nous devons reconnaître la nécessité actuelle d’approfondir de façon adéquate ces réalités, afin de pouvoir mieux répondre aux exigences relatives à l’interprétation des textes sacrés selon leur nature. Dans cette perspective, je souhaite ardemment que la recherche dans ce domaine puisse progresser et qu’elle porte du fruit pour la science biblique et pour la vie spirituelle des fidèles. » (Verbum Domini 19)