Lettre adressée au Chargé d’affaires et chef de mission de l’Ambassade de la République islamique d’Iran par Mgr Brendan M. O’Brien, président du Comité sur les droits humains de la CECC, concernant le pasteur Youssef Nadarkhani

vendredi le 07 octobre 2011

Monsieur Kambiz Sheikh-Hassani
Chargé d’affaires et chef de mission
Ambassade de la République islamique d’Iran
245, rue Metcalfe
Ottawa (Ontario) K2P 2K2 

Cher M. Sheikh-Hassani,

Par la présente, je souhaite attirer votre attention sur le cas urgent du pasteur  Youssef Nadarkhani qui a été condamné à mort en Iran pour s’être converti à la foi chrétienne. Bien que cette sentence ait été annulée, la vie du pasteur Nadarkhani est toujours en danger en raison d’autres motifs pour lesquels il demeure en détention. De plus, des pressions sont exercées sur lui pour qu’il se repente de sa conversion.

En 1948, l’Iran a voté pour la Déclaration universelle des droits de l’homme qui contient l’article 18 stipulant que « toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction (…) ».

Lors de son discours à l’Assemblée générale des Nations Unies, le 27 septembre 2011, Mgr Dominique Mamberti, Secrétaire du Saint-Siège pour les relations avec les États, a déclaré que « le manque de respect de la liberté religieuse représente une menace pour la sécurité et la paix. Il est donc important qu’un engagement commun à reconnaître et à promouvoir la liberté religieuse de chaque  personne  et  de  chaque  communauté  soit favorisé par  un  dialogue interreligieux sincère, promu et mis en oeuvre par les représentants des différentes confessions religieuses et appuyé par les gouvernements et par les instances internationales ».

Dans cet esprit, nous demandons que votre gouvemement respecte ses engagements intemationaux envers les droits de l’homme et que le pasteur Nadarkhani, ainsi que toutes les autres  personnes dans   votre   pays   qui vivent   une  situation  similaire,  soient   traitées conformément à l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’homme.

En  vous remerciant  de !’attention  que  vous porterez à notre demande, je vous prie d’agreer, M. Sheikh-Hassani, mes salutations les plus respectueuses.

Mgr Brendan M. O’Brien, archevêque de Kingston
Président du Comité sur les droits humains
Conférence des évêques catholiques du Canada

C.c. : L’honorable John Baird, ministre des Affaires étrangères du Canada


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