Message du Conseil autochtone catholique canadien pour la Journée nationale de la prière pour les peuples autochtones 2011

mardi le 22 novembre 2011

Message du Conseil catholique autochtone du Canada  de la CECC
Journée nationale de prière pour les peuples autochtones
Fête de Notre-Dame de Guadalupe
Le 12 décembre 2011
Rose Prince

RosePrince2011Rien n’indiquait que cette enfant tranquille, discrète, qui fréquentait le pensionnat indien Lejac dans les années 1920 et 1930 était promise à un destin hors du commun. Elle était tout ce qu’il y a de plus ordinaire.

Rose Prince est née en 1915 à Nak’azdli, une communauté des Premières Nations située près du Fort St. James. Catholiques pratiquants, ses parents lui ont transmis leur foi et leur amour profond pour Dieu. Descendante du grand chef Kwah de la tribu des Porteurs, Rose était bonne élève et une artiste de talent.

Elle n’a pas eu la vie facile; née avec une déformation de la colonne vertébrale qui l’a laissée bossue, elle vivait avec une douleur qui gênait ses mouvements. Bien qu’elle ait été embarrassée par sa difformité, elle ne se plaignait pas.

La vie de Rose était empreinte de gaieté et de reconnaissance. Elle aidait les autres élèves dans leurs devoirs et ces dernières étaient avides de ses conseils. Elle avait l’habitude de chantonner ou de chanter en travaillant et elle donnait ses peintures et ses travaux de crochet et de broderie perlée en cadeau aux religieuses et à d’autres élèves dans les occasions spéciales.

Rose était assidue dans la pratique de sa foi et on l’apercevait souvent en train de prier dans la chapelle. Au moment de quitter l’école, Rose a demandé à y rester comme membre du personnel. On a accédé à son désir et elle a pu poursuivre sa vie humble de prière et de travail.

Rose a vécu une vie cachée et est morte de la tuberculose en 1949, à l’âge de 34 ans. Elle aurait pu facilement tomber dans l’oubli. Mais en 1951, lorsqu’on a décidé de déplacer quelques tombes à l’Ouest de l’école vers un plus grand cimetière situé tout près, le cercueil de Rose s’est ouvert durant le transport et les ouvriers ont été stupéfaits de trouver son corps et ses vêtements parfaitement préservés.

La dévotion à Rose Prince s’est développée au fil des ans. Bien des gens y puisent du réconfort, et certaines personnes ont été guéries grâce à son intercession. Un pèlerinage à son lieu de sépulture a commencé en 1990 et est devenu un événement annuel qui attire des centaines de personnes venues de diverses régions de l’Ouest canadien.

La vie de Rose Prince continue d’être remarquable et pertinente dans le contexte de la société d’aujourd’hui parce qu’elle était une personne plutôt ordinaire qui a vécu son humanité et sa foi de façon extraordinaire. Plusieurs personnes ne sont touchées que par des occasions ou des célébrations spéciales, mais Rose, par l’entremise de simples gestes de compassion et de bonté, a trouvé le moyen de célébrer la vie ordinaire de tous les jours.


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